Avec ce polar futuriste qui suit de près "Périphériques", son précédent opus, Gibson immerge à nouveau le lecteur dans l’univers high-tech très perso auquel il l’a accoutumé depuis 35 ans, une esthétique devenue monde: environnement quotidien hyperconnecté, lunettes intelligentes, habitronique… L’écriture s’est fluidifiée, l’effet de réel joue à fond, l’intérêt se portant aussi bien sur le rendu hyperréaliste de la vie quotidienne que sur une intrigue complexe mêlant deux lignes temporelles, un monde sans Brexit et sans Trump s’acheminant vers la guerre nucléaire, et un autre, post apo, très orwellien.
Agency - William Gibson - traduit de l’anglais (États-Unis) par Laurent Queyssi - Au diable vauvert - 472 pages - 22€ - ***
François Rahier
François Rahier
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