Thierry brun nous raconte une descente aux enfers. Dieu s'est absenté du paradis auquel son héros fait semblant de croire pendant quelques chapitres. Il s'appelle Thomas Asano. Ancien mercenaire en Serbie où Sarajevo lui a appris l'horreur, il a gardé l'amour d'une Béatrice au fond de son âme et s'est reconverti à l'ordinaire des jours quelque part dans les Vosges. C'est une histoire de rédemption impossible avec un héros charpenté pour trébucher avant le dernier cercle. Thierry Brun ne se prive pas d'un lyrisme qui sonne juste, comme une petite mélodie en sous-sol avant le baisser de rideau.
Pour seul pardon – Thierry Brun – Jigal – 200 pages – 18€ - ***
Lionel Germain