"Matricide", "La Nuit du pigeon", "Meurtre sans mémoire", Alexandre Lous, longtemps critique au Magazine Littéraire, semblait indifférent en tant qu'écrivain aux mutations qui affectaient l'univers du polar des années quatre-vingt. Dans "Tableaux noirs", Leopold Develde est un peintre aux idées plutôt sombres. Est-ce une raison suffisante pour que tous ceux qui ont possédé ses œuvres soient poignardés à côté de ses toiles lacérées? Si la police le considère comme le suspect n° 1, lui-même n'est plus sûr de rien et le roman vacille alors dans un vertige subtil.
Tableaux noirs – Alexandre Lous (Belgique)– Clancier-Guénaud (1984) – ***
Lionel Germain