Si "la société pardonne souvent au
criminel, elle ne pardonne jamais au rêveur". Mise en exergue, la citation
d'Oscar Wilde situe parfaitement dans quel registre évolue l'auteur, que ce
soit sous son nom ou sous le pseudonyme d'Alexandre Lous. Avec un savoir faire
très singulier, il nous renvoie les échos d'une Belgique provinciale dont le
réalisme apparent est aussi trompeur qu'une peinture de Delvaux. Les
personnages s'estompent à mesure qu'ils avancent, comme ce professeur de
musique soudain victime d'un terroriste halluciné qui débarque dans son
pavillon et prend sa compagne en otage. Cauchemar.
L'Été est
une saison morte - Jean-Baptiste Baronian - Métailié
Suites Noir – 220 pages – 6,10€ - ***