Michael Farris Smith est l'auteur qui donne une voix au silence. Les lieux aussi parfois semblent voués au silence. Comme Red Bluff où une plante invasive, le kudzu, prolifère et menace d'étouffement cette bourgade du Mississippi.
On y découvre le personnage de Colburn dont l'enfance s'est soldée sur un drame familial épouvantable. Quand il revient des années plus tard, la ville est un cimetière. Il y réinstalle son propre désespoir, cherchant dans la disparition de deux enfants des réponses aux questions qui le submergent. Le lyrisme de Michael Farris Smith est envoûtant.
Blackwood – Michael Farris Smith – Traduit de l'américain par Fabrice Pointeau – Sonatine – 288 pages – 21€ - ****
Lionel Germain
Lionel Germain