Quand on ouvre un roman de John Connolly, il faut se persuader que c'est sur l'envers du monde visible que le noir va diffuser sa peur. Charlie Parker, le privé au nom sanglé dans un étui de saxophone, traque les fantômes, et le "pacte de l'étrange" ne déroge pas à cette perméabilité du réel avec l'univers secret des esprits. L'homme qui a disparu et qu'un agent du FBI le charge de retrouver était aussi passionné par cette hypothèse. Mais dans le monde selon Connolly, les revolvers et les couteaux continuent de remplir les morgues avec de vrais cadavres.
Le pacte de l'étrange – John Connolly – Traduit de l'anglais par Jacques Martinache – Presses de la Cité – 494 pages – 22€ - ***
Lionel Germain