On l'a sans doute déjà oublié, mais ce qu'on persiste à appeler "le printemps arabe" a commencé en janvier 2011 par l'immolation d'un jeune Tunisien.
"La Fabrique de la terreur" a puisé sa matière première dans le désespoir de cette jeunesse arabe. Frédéric Paulin accorde la grande histoire contemporaine aux destins des personnages qu'on a découverts dans les deux premiers volets de la trilogie. Benlazar est à la retraite mais le mot lui fait horreur. Son amie de cœur, Laureline Fell, patronne du renseignement à Toulouse, et sa fille Vanessa, journaliste free-lance, rythment cette épopée consacrée à l'émergence du terrorisme islamiste.
La Fabrique de la terreur – Fréderic Paulin – Agullo noir – 364 pages – 22€ - ****
Lionel Germain