Un des ressorts les plus courants du polar contemporain, c'est l'exhumation des "cold cases" qui explique d'ailleurs le succès déjà ancien de la série télévisée éponyme. Mais Arnaldur Indridason a une façon tellement singulière de s'emparer du thème qu'on se réjouit de la récidive.
Après les romans consacrés à Erlendur, ceux dont Konrad est le héros tiennent toutes les promesses du genre. C'est donc ce flic à la retraite qu'on retrouve dans "Les Fantômes de Reykjavik". Indridason aborde le problème de la pédo-criminalité et du déni familial dans un pays qui semble accroché aux lisières de l'Europe et de la modernité.
Les Fantômes de Reykjavik – Arnaldur Indridason – Traduit de l'islandais par Éric Boury – Métailié noir – 320 pages – 21€ - ***
Lionel Germain