Jean-Bernard Pouy est le poète du chemin de fer, des essieux qui grincent comme cette menace de lumbago au lever du vieil anar planqué dans un coin de campagne à l'heure où les lampions révolutionnaires se rallument, le contraignant à reprendre l'exode de gare en gare. Un hommage à Queneau, aux paysages entr'aperçus sur la vitre des trains, aux villes qui resteront à jamais des escales, "un vrai film à la Lelouch, mais sans Lelouch", avec ce rêve d'embruns et la possibilité d'une île.
Samedi 14 – Jean-Bernard Pouy – Éditions La Branche – 175 pages – 15 euros - **
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – décembre 2011