On est dans Chester Himes avec cette deuxième aventure des flics pourris de Libreville. En contrechamp, Jim Thompson donnerait le "la" pour le point de vue des marginaux, la chair à canon qui tente de survivre en bons petits soldats du crime. Cette zone de guerre du capitalisme sauvage ne leur laisse que les miettes d'un festin partagé dans les officines du pouvoir. Cruel, effrayant mais mis en musique avec une verve réjouissante.
La bouche qui mange ne parle pas – Janis Otsiemi – Jigal – 160 pages – 15 euros - *** -
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – septembre
2010