D'où
vient cette illusion qu'un réseau social peut vous réinventer une vie
meilleure? Quelle est la puissance du vertige qui condamne à cette exhibition
permanente? Autant de questions dont les réponses ne seront peut-être pas
celles escomptées par le lecteur du roman de Gilda Piersanti.
Parce que son héroïne, Mariella De Luca, inspecteur principal de la brigade criminelle de Rome, adore également s'échapper du réel pour tenter sous le masque des expériences sensuelles avec des inconnus rencontrés sur la Toile. Parce que Gilda Piersanti propose des pistes narratives qui déjouent les évidences et nous ramènent sur le sable.
Malgré l'enlèvement d'une jeune historienne de l'art en Angleterre où Mariella séjourne à l'invitation d'un collègue britannique, elle doit interrompre sa collaboration à l'enquête pour rejoindre Rome. Une autre disparition inquiétante secoue la capitale italienne. Il s'agit d'une fillette de douze ans, prénommée Alice.
La traversée du miroir, c'est bien-sûr Internet où chacun s'imagine que des milliers "d'amis" sont en orbite autour de ses messages. Le roman ne se réduit pas à la banalité d'un tel constat. Avec beaucoup de finesse, Gilda Piersanti nous entraine dans une analyse glaçante des rapports familiaux.
Wonderland – Gilda Piersanti – Le Passage – 181 pages – 18 euros -
Réédition Pocket mai 2016 - 224 pages - 6,30€ - ***
Lionel Germain –
Sud-Ouest-dimanche – 25 mars 2012
septième volet de sa série policière "Les Saisons meurtrières".
Petite pioche partielle et (très) subjective dans les polars d'un brelan de Dames évoquant Internet.
Mardi,
la Dame de Cœur (brisé): Brigitte Aubert
Mercredi, la Dame de Trèfle (et d'oseille): Caroline Sers
Aujourd'hui, la Dame de Pique (à glace): GildaPiersanti