Brigitte
Aubert est une raconteuse d'histoire. Elle se régale à revisiter toutes les
facettes du polar, à construire des intrigues impossibles maniant l'humour et
le suspense comme dans cette Âme de trop où l'on découvre Elvira, une
infirmière un peu agitée du bocal, façon Bridget Jones.
Planquée dans une chambre
où résonne l'inquiétante présence de son propriétaire logé à l'étage supérieur,
elle joue à se faire peur sur Internet multipliant les masques et les frissons
virtuels. Mais quand les meurtres en série concernent des filles au physique
proche du sien, ce cœur de cible provoque peu à peu chez le lecteur un malaise
à peine déchiffrable dans le titre. Avec une redoutable perversité, c'est alors
plutôt du côté de Robert Bloch, l'auteur de Psychose, que Brigitte Aubert nous
promène.
Une
âme de trop - Brigitte Aubert - Seuil policiers - 255 pages – 18€ - **
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – octobre 2007
Petite pioche partielle et très subjective dans les polars d'un brelan de Dames évoquant Internet.
Aujourd'hui, la Dame de cœur (brisé): Brigitte Aubert
Demain, la Dame de trèfle (et d'oseille): Caroline Sers
Jeudi, la Dame de pique (à glace): Gilda Piersanti