Pablo
Rouviot, psychanalyste reconnu à Buenos Aires, endigue son désespoir amoureux
en cédant à la demande d'une jeune femme: épargner la prison à son frère accusé
de parricide en le déclarant irresponsable. Dans un roman de psychanalyste,
tout le monde devine que "la maison des belles personnes" dissimule
une forteresse imprenable. La façade sert de leurre et dans les profondeurs de
l'écrin, les trésors délivrent une lumière vénéneuse. Là comme ailleurs, c'est du
côté du père qu'il faut chercher. Les morts sont rarement innocents.
La maison des belles
personnes – Gabriel Rolon – Traduit de l'espagnol par Marianne Million –
Belfond – 380 pages – 19,50€ - ***
Lionel Germain