Dickie Bowe a été un espion à l'époque où Berlin était la ville de tous les frissons. L'époque où l'on filochait en trench coat et chapeau mou, où le parapluie était bulgare et la blonde vénéneuse. À l'heure des drones et du triomphe des puces électroniques, qui pourrait bien en vouloir à un agent débranché depuis le réchauffement climatique et la belle mort de la guerre froide? Incursion dans le monde d'avant la fin du communisme, écrit d'une plume acide, voilà un revival du meilleur de l'espionnage littéraire.
Les lions sont morts – Mick Herron – Traduit de l'anglais par Samuel Sfez – Actes Sud – 352 pages – 22,80€ - ***
Lionel Germain