Claude Amoz, romancière sous pseudonyme, aimerait échapper à la dictature des biographes qui détricotent l'œuvre pour qu'elle rentre en conformité avec la vie de l'auteure. Et pourtant même derrière le masque androgyne de sa signature, elle n'a cessé de proposer des personnages au flou délibéré. Depuis "Le caveau", Grand Prix du Roman policier (Sang D'Encre) en 1997, elle montre des hommes et des femmes criblés de dettes mémorielles, comme cette vieille Maïa dans "La Découronnée", déambulant avec ses fantômes dans une ville de la Vallée du Rhône. Passionnant et d'une grande justesse psychologique.
La Découronnée – Claude Amoz – Rivages – 232 pages – 19€ - ****
Lionel Germain