Dès le premier chapitre, on pense à Steinbeck, "Des souris et des hommes", dont un extrait ouvre le roman. George et Lennie, délocalisés dans le Massif alpin s'appellent ici Ludo et David. Quand David, bon géant au cœur simple, découvre un corps à moitié dévoré par les sangliers, Ludo devine que les ennuis vont rappliquer aussi vite que les mouches. Pour son deuxième roman, Johann Guillaud-Bachet réussit un parcours sans faute sur les pistes noires d'une station où l'or blanc trafiqué ne produit que du malheur.
La Soif des bêtes – Johann Guillaud-Bachet – Calmann-Lévy – 272 pages – 18,50€ ***
Lionel Germain