Souvent troublée par des crimes mafieux bien réels, Vigata est à Camilleri ce qu'Isola était à Ed McBain, une ville fictive où le crime est une aubaine pour la littérature. Dans ce jeu de miroirs, pour une fois, tout est imaginaire. La passion amoureuse s'accommode mal des trafics en tous genres et si la cuisine mafieuse est indigeste, Montalabano ne s'en prive pas moins de déguster son "sartu" de riz à la calabraise. Savoureux hommage à la dame de Shanghai.
Jeu de miroirs – Andrea Camilleri – Traduit de l'italien par Serge Quadruppani – Fleuve noir - 240 pages – 20€ - **
Lionel Germain - Sud-Ouest-dimanche – 13 mars 2016