Cette résistance au flux morbide d'une époque sans boussole caractérise le personnage d'Ake Edwardson qui renoue avec l'hiver suédois après deux ans passés en Espagne. Erik Winter est un héros du siècle dernier, assez proche en fait du Resnick de John Harvey. Une femme assassinée avec ses enfants mobilise son spleen habité par des rêves de soleil et les arabesques de John Coltrane dans "A Love supreme". Savoureux.
La Maison au bout du monde – Ake Edwardson – Traduit du suédois par Rémi Cassaigne – Lattès – 410 pages – 21,50€ - ***
Lionel Germain – Sud-ouest-dimanche – 24 janvier 2016