Dès qu'on parle de la 'Ndrangheta dans un polar, on dégaine assez rapidement quelques fûts toxiques. Mais on a bien d'autres raisons d'apprécier cette intrigue calabraise, premier roman d'un jeune homme de 65 ans. Gastronome et séducteur, son héros est un petit juge décidé à faire la lumière sur la mort d'un de ses collègues. Le phrasé musical rappelle Camilleri et le traducteur Christophe Mileschi a su trouver la bonne distance entre respect des particularismes et fluidité du récit.
La revanche du petit juge – Mimmo Gangemi – Traduit de l'italien par Christophe Mileschi – Seuil – 352 pages – 21,50€ - **
Lionel Germain