Gilles Vincent reprend les figures esquissées dans la presse, celle du djihadiste, de la gosse de banlieue, du bourreau pédophile et de sa complice. Il s'empare de l'air vicié du temps sans jamais verser dans l'outrance, avec la complicité de sa femme flic, Aïcha Sadia, dont le nom provoque sans doute quelques grimaces anonymes sur le web. Il faut une certaine grâce pour habiter les cœurs meurtris et s'inviter dans la douleur du siècle.
Trois heures avant l'aube – Gilles Vincent – Jigal – 224 pages – 18,50€ - ***
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – 29 juin 2014