"Je ne vais pas vous dire que je sais déjà exactement comment traiter votre cas. Mon diagnostic n'est pas complet, je m'en rends bien compte. Mais bien-sûr, et comme d'habitude, la guérison dépend du patient lui-même, hein?"
L'homme qui parle n'est pas psychiatre. C'est Van der Valk, l'étrange flic hollandais inventé par un écrivain anglais dans les années soixante. Il est persuadé que Post, le neurologue, est coupable du meurtre d'un peintre. Adoptant la posture de l'analyste, le voilà en quête des liens impliquant les personnages et la victime, une ronde de causalités incertaines dont il faudra tamiser les scories.
Simenon reste la référence de cette immersion dans les abysses. Pour Freeling, la culpabilité n'a pas à être prouvée par un flic. Elle s'effondre quand une conscience blessée trouve enfin l'ami qui acceptera ses confidences. Il suffit d'être patient.
Psychanalyse d'un crime – Nicolas Freeling – Traduit de l'anglais par Paul Verguin – Bibliomnibus – 204 pages – 9€
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – 27 juillet 2014L'article de Gérard Guéguan de juillet 2013 dans SOD.