Le
fait-divers a défrayé la presse new-yorkaise dans les années soixante. Ryan
David Jahn en a reconstitué la chronologie. Une jeune femme est agressée par un
délinquant sexuel devant son immeuble. Les témoins nombreux ont tous une bonne
raison de rester passifs. C'est du moins ce que ce roman polyphonique permet de
comprendre, les ressorts de l'impuissance et l'alchimie intime qui transforme
en lâches des hommes et des femmes affectueux et honnêtes.
De bons voisins – Ryan David
Jahn – Babel noir – traduit de l'américain par Simon Baril – 270 pages – 7,70
euros - **
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – 11 mars 2012
pour l'édition grand format