Pour
mettre la main sur ses concessions, trois faux témoins accusent Bernajuzan,
l'ostréiculteur, du meurtre de sa femme. C'est lui, l'ostréopithèque du titre,
un homme simple et rugueux dont l'auteur prend la défense à travers son double
littéraire, maître Cazanova.
Ancien avocat pénaliste reconverti à la production
et au commerce des huitres, l'auteur brosse un portrait sévère de la bourgeoisie
bordelaise alors même que son personnage est très paradoxal. Fils des "Capus"
(un quartier populaire de Bordeaux) et de la Communale républicaine, il
revendique également son admiration pour Tixier-Vignancour, ancien camelot du
roi et avocat des causes perdues de l'extrême-droite. Un mélo judiciaire sur
fond de Cap-Ferret dont le réalisateur Pascal Thomas aurait acquis les droits.
L'Ostréopithèque – Bernard
Cazaubon – Vents salés – 222 pages – 19€ - **
Lionel Germain