Entre un somnifère et une intrigue à dormir debout, préférez la seconde. Les dommages collatéraux du roman de Federico Axat vont du frisson bénin à la sudation excessive et prennent fin avec l'épilogue. Et "dormir debout" appartient à la liste des cauchemars récurrents du polar, avec le coma éthylique et l'amnésie partielle. Le héros de Federico Axat a tiré le gros lot. Ancien poivrot, il se réveille à côté d'une bouteille de vodka et d'une jeune femme assassinée. Sa mémoire courte assaisonne un scénario qui s'affranchit des stéréotypes pour nous perdre dans les secrets de famille et ceux plus terrifiants des laboratoires pharmaceutiques. Bonne nuit.
Le promontoire du reptile – Federico Axat - Traduit de l'espagnol par Isabelle Gugnon – Calmann-Lévy noir – 406 pages – 22,90€ - ***
Lionel Germain
Lionel Germain