Max Annas avait séduit avec "Enfer blanc", un roman africain dont on retrouve les accents dans cette intrigue berlinoise. On vante souvent la générosité allemande qui a su accueillir des centaines de milliers de réfugiés, et Berlin reste une capitale admirable. Mais les problèmes sont nombreux et c’est le rôle du roman noir de les pointer. Kodjo, historien au Ghana, n’est plus qu’une cible en mouvement après le meurtre d’une prostituée dont il ferait le coupable idéal. Racisme, traque des sans-papiers, courir la nuit dans les rues berlinoises est un sport à hauts risques.
Kodjo – Max Annas – Traduit de l'allemand par Mathilde Sobottke – Belfond – 224 pages – 19€ - ***
Lionel Germain