Il a une certaine classe Erwan. Pas celle des beaux quartiers où la jeunesse trompe son ennui en refaisant le monde mais plutôt celle du monde en train de se défaire. Timothée Demeillers a planté son personnage en fin de chaîne d'un abattoir. L'assassinat des bêtes renvoie Erwan à la réalité de son propre anéantissement. Il en mesure la violence dans l'éloignement de sa jeune compagne étudiante. Puissant et désespéré.
Jusqu'à la bête – Timothée Demeillers – Asphalte – 149 pages – 16€ - ***
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche - 14 janvier 2018Lire aussi dans Sud-Ouest