L'homme est parfait, attentionné, amoureux. C'est cette euphorie domestique qui le rend détestable aux yeux de sa compagne. Pour légitimer son envie de meurtre, elle doit d'abord se transformer en victime. On a beau être convaincu du dérèglement des valeurs, la logique fonctionne. La météo du roman, dépressionnaire et poisseuse, nous englue dans le bourbier d'une prédatrice complètement dingue et obsédante. Du grand art.
Langue de fer – Pierre Grundmann – Rivages – 318 pages – 8€ - ***
Lionel Germain