On parle du feu sacré pour évoquer cette étrange puissance qui anime les hommes bons. Un homme bon peut faire des choses mauvaises. Le feu sacré le rendra terriblement mauvais. Sur cet air de paradoxe, Jo Nesbo construit la plus tragique des variations. Un tueur triste invité par erreur au festin des hyènes et des chacals, condamné au désamour et aux ténèbres. Un noir fardé de douleur et d'hiver.
Du sang sur la glace – Jo Nesbo – Traduit du norvégien par Céline Romand-Monnier – Série noire Gallimard – 154 pages – 14,90€ - ****
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – 21 juin 2015