Comment résister à ce sentiment de terreur qui saisit Ludovica au moment où l'Angola se prépare à l'indépendance? L'agoraphobie conduira cette femme à se retrancher dans un appartement avec son chien et à survivre en recluse pendant trente ans. C'est un roman qu'écrit José Eduardo Agualusa parce qu'il réinvestit la mémoire de cette femme bien réelle morte à Luanda en 2010 à l'âge de 85 ans, mais la fiction est porteuse d'une vérité poétique et fascinante.
Théorie générale de l'oubli – José Eduardo Agualusa – Traduit du portugais (Angola) par Geneviève Leibrich – Métailié – 176 pages – 17€ - ***
Lionel Germain