Après "Corrosion", Bassoff s'emploie à nous peler les nerfs encore valides. Au début des années cinquante, un psy abrège les souffrances des malades mentaux à l'aide d'un pic à glace: lobotomie transorbitale. Le roman démarre sur une intervention dont l'heureux bénéficiaire deviendra l'assistant inoffensif du "psy" jusqu'au bouquet final. La fiction dévore le réel et la fable terrifiante évoque la Nef des Fous moyenâgeuse.
Les incurables – Jon Bassoff – Traduit de l'américain par Anatole Pons – Gallmeister – 240 pages – 21,80€ - ****
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche - 9 septembre 2018Lire aussi dans Sud-Ouest