La petite barbare vient du monde du silence. Et c'est pourtant avec les mots qu'elle se dérobe au supplice de l'enfermement. Elle a puisé dans les livres comme dans un coffre-fort pour éblouir l'obscénité des hommes. On redoute dès les premières pages cette clairvoyance rimbaldienne. De trop voir derrière la taularde la silhouette d'Astrid Manfredi. Mais la petite barbare finit par nous convaincre de son crime littéraire. La haine fourbit ses armes.
La petite barbare – Astrid Manfredi – Belfond – 154 pages – 15€ - ***
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – 4 octobre 2015