Comme un caillou jeté dans l'eau dont le frémissement secret va modifier le monde, les récits d'André Fortin diffusent la mélancolie du souvenir, l'Afrique des dictateurs, les voyous à l'ancienne et l'innocence d'un jeune délinquant, fragments d'une même histoire que le ressac éparpille à la bonne longueur d'ombre dans les dossiers du juge Galtier. Certainement un héros d'hier, hélas, mais ce raccommodeur de destins est d'utilité publique.
Le crépuscule du mercenaire – André Fortin – Jigal – 248 pages – 18,50€ - ***
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – 8 février 2015