Le voilà le flic parfait de film noir, "avec cette contraction du visage à la Bogart", fumant sa Gitane du soir incendiée au Zippo. Roberto de Angelis n'est rien d'autre que cette chair condamnée aux mauvaises graisses et aux nuits sans sommeil. Amoureux d'une femme amoureuse de sa propre souffrance, il se dissout parfois dans l'image du délinquant qui lui ressemble. Bad lieutenant, oui, mais humain, tellement humain.
Celui qui ne dormait pas – Alessio Viola – Traduit de l'italien par Gérard Lecas – Rivages – 336 pages – 21€ - ***
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – 8 février 2015