L'histoire d'une très vieille dame qui séduit un très jeune homme, un bouquin dans lequel l'épaisseur des personnages est une fumisterie. Lady M. est un fantôme. Elle s'invente un passé où, Lambert, sa marionnette prend ses aises. Quoi de plus fluide et transparent qu'une vie rêvée! Rien ne prend corps, la sexualité n'est qu'un leurre, une aventure de mots. On se demande jusqu'à la fin pourquoi tant de "félicité" funèbre. La raison surgit quand le récit se désorganise, quand la "minceur" cadavérique de Lady M. révèle enfin sa vérité.
La vieille qui marchait dans la mer – San Antonio – Fleuve noir – 348 pages – 16€ - **
Lionel Germain – d'après un article paru dans Sud-Ouest-dimanche en 1988