A ranger peut-être au rayon fantastique davantage qu'à celui du polar, ce roman de Peter Straub reprend une obsession récurrente de l'auteur sur la création littéraire et sa validation dans le réel. L'écrivain Timothy Underhill écrit-il l'histoire de Willy Patrick, elle-même femme écrivain bloquée par la mort de sa fille, ou éprouve-t-il la réalité de son personnage? Les deux vont se rencontrer et nous priver peu à peu de repères. Personnage d'un autre roman de Straub, Underhill se confronte dans un souterrain fantastique du récit au mythe du livre parfait, œuvre du diable.
Le cabinet noir – Peter Straub – Traduit de l'américain par Michel Pagel – Plon – 315 pages – 21€ - ***
Lionel Germain