La deuxième de couverture nous présente un souriant jeune homme coiffé d'un feutre qui nous vient tout droit du Québec. Si "Les Mares-Noires" est son premier roman publié chez Belfond, ça fait déjà une dizaine d'années qu'il enrichit sa bibliographie depuis "La Dérive des jours" où le thème de la catastrophe était déjà le moteur de l'intrigue. Ici, ce n'est pas l'eau qui menace mais les réacteurs qui s'emballent dans la centrale nucléaire.
Il y a des victimes dont le père d'une fillette. L'enfant va vivre au rythme d'un refoulé de haine que sa mère lui inflige en punition de son propre deuil. Ce rapport d'une férocité tout aussi meurtrière que l'atome en fusion est le vrai sujet du livre. Jonathan Gaudet raconte les dommages collatéraux du désamour maternel avec un twist final qui n'a rien d'un happy-end.
Les Mares-noires – Jonathan Gaudet – Belfond – 368 pages – 20€ - ***
Lionel Germain
Lionel Germain