Proche de l'Écossais Rankin ou de l'Anglais John Harvey, dont les héros à la retraite s'autorisent quelques tours de piste pour débusquer les criminels, Arnaldur Indridason a eu son heure de gloire avec son personnage de flic Erlendur.
Personnage tourmenté par son rapport avec son frère disparu, il s'est effacé désormais dans la production romanesque de l'auteur au profit de Konrad, un policier à la retraite dont les stigmates n'en sont pas moins douloureux. Un père assassiné dans sa jeunesse le contraint à interroger cette histoire ancienne entrée en collision avec une autre affaire de cadavre planqué au fond d'une cave. Et le procédé littéraire ne change pas: le passé dissimule des failles béantes où les personnages se perdent.
Le mur des silences – Arnaldur Indridason – Traduit de l'islandais par Éric Boury – Métailié noir – 320 pages – 22€ - ***
Lionel Germain
Lionel Germain