Aidé de Siobhan Clarke, son ex-collègue de la brigade criminelle, Rebus déménage pour un rez-de-chaussée avec jardin. C'est toute une vie qui se résume dans ce simple constat. John Rebus est vieux. Pendant que le flic retraité s'installe dans ses souvenirs et ses nouveaux pénates, Siobhan reprend le boulot à Edimbourg où un jeune Saoudien fortuné vient d'être assassiné. L'affaire revient en écho à Rebus par l'intermédiaire de son "amie" Deborah Quant, la légiste. Mais c'est la disparition de Keith le compagnon de sa fille Samantha qui remet le vieux flic en selle.
Samantha et Keith ont une fille Carrie. Dans leur village, se trouve le "Camp 1033" et le rappel historique du sort fait aux Italiens et aux Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale. Un contexte auquel s'intéressait particulièrement Keith. Et même si l'infidélité de Samantha peut expliquer son départ, Keith n'aurait jamais abandonné sa fille.
Des deux enquêtes qui nous sont proposées par Rankin, l'une explore les revers sombres de la magnifique ville d'Edimbourg, l'autre, de loin la plus tourmentée, revisite un pan d'histoire méconnu: la réalité de ces camps de concentration britanniques. Rebus a beau être vieux, le charme opère toujours.
Le chant des ténèbres – Ian Rankin – Traduit de l'anglais (GB) par Fabienne Gondrand – Le Masque – 22,50€ - ***
Lionel GermainLire aussi dans Sud-Ouest