Dick, perdant magnifique, nous a quittés il y a quarante ans. De nouvelles traductions permettent aujourd’hui de redécouvrir son œuvre, dont ce roman est peut-être la pierre angulaire. Sur fond d’entropie galopante, des télépathes pirates dotés de pouvoirs pré-cognitifs déroutants, manipulent le temps et l’espace au chevet de morts maintenus en semi-vie dans des caissons cryogéniques. Ce feu d’artifice fictionnel qui se joue des points de repère du lecteur, instille un doute térébrant et jouissif, entre pataphysique et expérience religieuse. Mais qu’y a-t-il derrière le réel?
Ubik - Philip K. Dick - Traduit de l'américain par Hélène Collon - Postface de Laurent Queyssi - J'ai Lu - Nouveaux millénaires - 254 pages - 18€ - ****
François Rahier
François Rahier
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