Le portrait de Stefano, jeune fasciste débordé par les enjeux de la mouvance à laquelle il appartient dans les années soixante en Italie, échappe à la caricature idéologique. Alberto Garlini traque les ombres d'un personnage complexe fasciné par la violence extrême. Comme toujours, les fondations de l'homme permettent de comprendre l'architecture des passions à venir. Une fresque éblouissante.
Les noirs et les rouges – Alberto Garlini – Traduit de l'italien par Vincent Raynaud – Folio Gallimard – 924 pages – 9,80€ - ****
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche - 25 juin 2017