Dans "Piano Barjo", Tito Topin redonne en 1983 du "corps" au signifiant. Le roman noir est une succession de lieux où la vie étincelle en fragments très brefs. La mort n'est jamais loin. Dans la salle enfumée et poisseuse de l'Oasis-Club, la musique n'adoucit pas les mœurs, elle renforce au contraire le désespoir des sursitaires.
"Remplis encore mon verre, Sam,
Écoute le bruit dégueulasse
De la jeunesse
Qu'on froisse
Comme une chanson qu'on jette."
Piano Barjo – Tito Topin – Série noire Gallimard – 288 pages – autour de 5,50€ sur les sites de vente en ligne - ***
Lionel Germain – d'après un article publié dans Sud-Ouest-dimanche en octobre 1986