De l'aridité du causse à la moiteur africaine, la solitude est une souffrance. Colin Niel abandonne la forêt guyanaise pour nous faire partager un des aspects les plus douloureux de la vie paysanne. Ce sont souvent les difficultés économiques associées à des conditions de vie pour le moins spartiates qui empêchent les agriculteurs de fonder une famille. Alors que son mari s'éloigne d'elle, Alice, travailleuse sociale, apporte réconfort et tendresse à Joseph, un berger du plateau. Quand une femme disparaît, le village s'interroge, et dans les cybercafés africains, les mauvais anges de l'amour tendent leur piège.
Seules les bêtes – Colin Niel – Rouergue – 224 pages – 19€ - ***
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – 22 janvier 2017