Il est parfois discourtois de dire d'un polar qu'il est davantage qu'un polar. Lortchenkov mérite pourtant cet éloge paradoxal. Le roman déraille dès sa rampe de lancement et le lieutenant Petrescu est une figure littéraire qu'une mise en abîme astucieuse égare dans ce bouge alcoolisé connu sous le nom de Moldavie. Chronique noire et joyeuse d'un ancien paradis socialiste où le Père Ubu mène la danse.
Le dernier amour du lieutenant Petrescu – Vladimir Lortchenkov – Traduit du russe par Raphaëlle Pache – Agullo – 308 pages – 21,50€ - ***
Lionel Germain - Sud-Ouest-dimanche – 5 février 2017