Un style parfois proche du procès-verbal renforce l'atmosphère stalinienne de l'intrigue autour de l'assassinat d'une jeune femme en mai 1952 dans une petite ville au nord de l'Ukraine. Margarita Khemlin croise les influences de Tolstoi à Simenon et de Gogol à Agatha Christie. Même si son héros n'entretient qu'un lointain rapport avec Maigret ou Hercule Poirot, il y a l'énigme de cette mort et l'arrière-plan froid et gris de ce paysage ukrainien. On y maquille l'antisémitisme derrière un verbiage idéologique à la gloire du régime.
L'investigateur – Margarita Khemlin – Traduit du russe par Bernard Kreise – Noir sur Blanc – 336 pages – 21€ - **
Lionel Germain