Il y a une allusion à "Dexter" mais le propos de Bernhard Aichner n'est pas de nous séduire avec un psychopathe. On est dans le no man's land juridique qui sépare justice privée et légitime défense. L'héroïne a subi des sévices tellement insupportables pendant son enfance que le lecteur n'a pas une once de compassion pour les victimes de cette vengeance rédemptrice. Après avoir assassiné ses parents adoptifs, Blum se retrouve à la tête d'une entreprise de Pompes funèbres, un décor qui nous rappelle cette fois "Six Feet under" et permet une industrialisation du règlement de comptes. Jusqu'où aller? C'est le sujet, très dicutable.
Vengeances – Bernhard Aichner – Traduit de l'allemand par Céline Maurice – L'Archipel – 308 pages – 21€ - *
Lionel Germain