Mendez, le héros de Ledesma, a toujours été vieux. Dans ses romans, l'écrivain a fait de Barcelone une ville en proie aux mutations désespérantes. Grand styliste du genre, il nous raconte une dernière fois les lumières troubles de l'ancien Barrio Chino, les mafias modernes qui contrôlent la prostitution. Mendez, à bout de souffle, traverse les cimetières et ses souvenirs mais le bitume de Barcelone est cruel. Magistral et poignant.
Des Morts bien pires – Francisco Gonzalez Ledesma – Rivages – 377 pages – 21,50€ - ***
Lionel Germain - Sud-Ouest-dimanche – 28 septembre 2014