Max est un affranchi. Il a pignon sur rue et une seule crainte, voir les demi-sels, "les barbeux café-crème", prendre sa place. Les Arabes sont des "crouilles" ou des "bicots", les femmes se taisent quand les hommes parlent. On retrouvera ce racisme ordinaire des années cinquante chez Léo Malet et comme le rappelle Patrick Pécherot, "Max, le héros du grisbi, tient de la photo d'époque". C'est la guerre des glandes dans une pétarade langagière qui dynamite le monde en deux parties: celle des affranchis et celle des caves. Prix des Deux-Magots en 1953.
Touchez pas au grisbi – Albert Simonin – Folio Gallimard – 290 pages – 7,90€ -
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – 17 août 2014