Chez
Bonnie Jo Campbell, on est condamné aux forêts maléfiques de l'enfance, aux
petites maisons dans la neige, à la lumière sale d'un comptoir. Les nouvelles
figent l'instant où le malheur construit sa niche: une jeune toxicomane se
glisse dans les draps d'un lit douillet, squatté pour une nuit, avant d'aller
offrir au fleuve son désespoir, un vieux couple alcoolisé se déchire de ne pas
savoir comment s'aimer. Monstrueux ou possédés, ces destins-là ne connaissent
que la nuit et l'hiver.
American salvage – Bonnie Jo Campbell – traduit de l'anglais par Françoise Smith – In8 – 128 pages – 14€ - ****
Lionel Germain - Sud-Ouest-dimanche - 2 décembre 2012