Excellente
idée que cette réédition de Shirley Jackson. Robert Wise adapta "La Maison
hantée" d'un de ses romans et l'on retrouve dans "Nous avons toujours
vécu au château" les délices empoisonnés du roman victorien.
Le poison est d'ailleurs au cœur de l'intrigue. Deux sœurs se barricadent peu à peu face à l'animosité du village dans une demeure dont tous les autres occupants ont succombé à l'issue d'un repas de famille pour le moins toxique. Dans ce type de récit où l'élucidation ne peut venir que du lecteur puisque le point de vue du narrateur est aveuglé par ses zones d'ombre, on pense à Henry James. Celui de "L'autel des morts" ou de "Dans la cage". Des personnages prisonniers de rituels morbides, perdus dans une nuit indéchiffrable.
Le poison est d'ailleurs au cœur de l'intrigue. Deux sœurs se barricadent peu à peu face à l'animosité du village dans une demeure dont tous les autres occupants ont succombé à l'issue d'un repas de famille pour le moins toxique. Dans ce type de récit où l'élucidation ne peut venir que du lecteur puisque le point de vue du narrateur est aveuglé par ses zones d'ombre, on pense à Henry James. Celui de "L'autel des morts" ou de "Dans la cage". Des personnages prisonniers de rituels morbides, perdus dans une nuit indéchiffrable.
Nous avons toujours vécu au château – Shirley Jackson - Rivages – 235 pages – 8,75€ - ***
Lionel Germain