En
1943, dans la boue gelée du Tennessee, on ne creuse pas pour chercher l'or mais
pour enterrer les cadavres. Nathan Winer vit à portée de fusil de Dallas
Harding, l'assassin de son père. Chacun attend son heure et les seules
histoires qu'on se raconte à la veillée sont celles de ces meutes encagoulées
de blanc qui ensanglantent les nuits. Après "La Mort au crépuscule",
le lecteur averti saura quel seuil de désespoir il est prêt à franchir avec ce
premier roman de William Gay.
La demeure éternelle –
William Gay – Traduit de l'américain par Jean-Paul Gratias – Seuil -337 pages –
21€ - ***
Lionel Germain - Sud-Ouest-dimanche - 9 décembre 2012